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Page:Lusson - Projets de trente fontaines pour l’embellissement de la ville de Paris.djvu/6

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INTRODUCTION.


L’eau est sans contredit le besoin le plus impérieux des grandes cités. Vainement, en s’établissant sur les bords des fleuves ou des rivières, les hommes ont cru se mettre à l’abri de toute privation d’un fluide aussi indispensable à la vie ; nous voyons que, dans l’antiquité comme de nos jours, des moyens artificiels ont dû être employés pour amener de lieux plus élevés et distribuer dans les hauts quartiers des villes l’eau nécessaire à leur bien-être. Aussi, de tout temps, la conduite des eaux a-t-elle excité toute la sollicitude des gouvernements. Les monuments affectés à leur conservation, à leur écoulement, d’abord simples dans leurs formes, dans leurs combinaisons, parurent bientôt dignes des ornements de la sculpture et de l’architecture ; on a vu ensuite s’élever chez les nations policées des châteaux d’eau, des bains, des thermes somptueux, des nymphées, des fontaines monumentales ; enfin l’expérience, l’art et l’industrie se sont réunis pour multiplier à l’infini, et offrir, sous mille aspects divers,