Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/195

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atteint la grandeur de trois chevaux ordinaires il dit :

— Assez. Montez à présent sur mon dos, et nous allons voyager.

Et ils partirent. Vous pouvez juger de la joie de Riwall de se voir juché sur un animal semblable ; jamais on n’avait vu son pareil, et l’on s’extasiait partout, sur leur passage. Ils vont tout droit à Paris.

Le roi de Paris avait neuf chevaux, qui étaient tous malades, depuis quelque temps, et personne ne pouvait trouver de remède à leur mal, si bien qu’il en était fort contrarié. Le cheval de Riwall dit à son maître :

— Je sais bien, moi, ce qu’il faudrait faire pour guérir les chevaux du roi. Allez le trouver, et dites-lui que vous vous faites fort de les guérir, moyennant cent livres d’avoine qu’il vous donnera, pour chacun d’eux. Quand on vous aura livré l’avoine, vous me l’apporterez, puis vous prendrez un fort bâton et en battrez les chevaux malades, jusqu’à ce qu’ils soient tout couverts d’écume. Vous recueillerez cette écume dans un vase et m’en frotterez, et ainsi ma force s’accroîtra encore de toute celle qu’auront perdue les chevaux du roi. Riwall va trouver le roi, et lui parle ainsi :

— Bonjour, sire.