Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/200

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bien à Riwall, sans doute parce qu’elle trouvait qu’il ne faisait pas assez attention à elle, dit encore au roi, quelques jours après :

— Si vous saviez, mon père, ce dont s’est vanté l’homme au grand cheval !...

— De quoi donc s’est-il vanté ? demanda le roi. Il s’est vanté de pouvoir vous amener à votre cour la princesse qui est retenue captive par un serpent, dans son château, suspendu par quatre chaînes d’or entre le ciel et la terre.

— A-t-il vraiment dit cela ?

— Il l’a dit, je vous l’assure.

— Eh bien, s’il l’a dit, il faut qu’il le fasse, ou il n’y a que la mort pour lui. Qu’on le fasse venir.

Et, quand Riwall fut en la présence du roi :

— Est-il vrai, Riwall, lui demanda le vieux monarque, que vous vous êtes vanté de pouvoir m’amener à la cour la belle princesse qui est retenue captive par un serpent, dans son château, suspendu par quatre chaînes d’or entre le ciel et la terre ?

— Jamais je n’ai dit rien de semblable, sire, et il faudrait que j’eusse complètement perdu la raison pour le dire.

— Vous l’avez dit, ma fille me l’a assuré, et il faut que vous le fassiez, où il n’y a que la mort pour vous.