Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/206

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fendit et laissa voir un gentil petit couteau d’or caché dans son intérieur. Il le prit, le mit dans sa poche, referma la pomme avec une seconde croix de sa baguette, la mit également dans sa poche, remonta à cheval et partit. Il rencontra encore, dans le bois, la petite vieille, qui lui demanda :

— Eh bien ! tout s’est-il bien passé, mon fils ?

— Très bien, grand’mère, grâce à vous ; j’ai la pomme et le couteau, dans ma poche.

— Eh bien, retournez, à présent, à la maison, tranquilles et sans inquiétude, car c’est la fin dé vos travaux, et celle qui vous a fait imposer de si redoutables épreuves en sera bientôt récompensée comme elle le mérite.

Et ils continuèrent tranquillement leur route.

Toute la Cour et le peuple étaient sortis de Paris à leur rencontre, et ils rentrèrent dans la en grande pompe, au bruit des trompettes et des cloches sonnant à toute volée.

Le vieux roi voulut que son mariage avec la princesse fût célébré immédiatement. Il y eut, dès le lendemain, un grand repas, auquel on invita beaucoup de monde, et Riwall en fut aussi. La pomme d’or était sur un plat d’or, devant le roi et sa fiancée, et tous les yeux étaient fixés sur elle. Au dessert, plusieurs convives demandèrent qu’on la partageât.