Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/220

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Ils passèrent tous les trois la nuit dans la cabane de l’ermite, partagèrent son frugal repas, couchèrent sur un lit de mousse et de feuiles sèches, ramassées dans le bois, et le lendemain matin, ils se mirent en route, après avoir fait leurs adieux au vieux solitaire. Celui-ci leur dit qu’il espérait les revoir, un jour, dans le paradis, et remit à Cado une lettre pour son père.

Ils arrivèrent ensuite à la cabane de l’autre ermite, passèrent aussi la nuit avec lui, et le lendemain matin, au moment du départ, le vieillard remit également une lettre à Cado, pour son père.

Cependant Cado approchait du château de son père, avec ses deux jeunes compagnes. Comme ils passaient par un bois, la princesse lui dit, en lui présentant une bague qu’elle avait au doigt : — Voici une bague avec un diamant, que vous porterez à votre doigt et ne donnerez jamais à personne, autrement, vous perdriez le souvenir de moi, comme si vous ne m’aviez jamais vue. Je vais bâtir un château en cet endroit, et j’y resterai avec ma suivante, jusqu’à ce que soit arrivé le moment où nous devons nous marier. Alors, vous viendrez me chercher ici, avec votre père.

Cado prit la bague, la mit à son doigt et promit de ne la donner jamais à personne. Puis, ne