tarda pas à s’endormir. La jeune fille profita de son assoupissement pour lui enlever sa bague et la passer à son propre doigt.
Un moment après, le vieux seigneur vint avertir Cado que le carrosse était prêt.
— Hein ? dit Cado en se frottant les yeux.
— Partons, sans perdre de temps.
— Partir... partir où ?
— Mais, tu sais bien où ; pour aller chercher la princesse Blondine.
— La princesse Blondine ?... qu’est-ce que c’est que la princesse Blondine ?
— Est-ce que tu dors ? Secoue-toi et partons vite, car la princesse pourrait s’impatienter à nous attendre.
— Mais quelle princesse, mon père ?
— Allons, ne fais pas ainsi l’ignorant, et allons vite chercher la princesse Blondine.
— Je ne sais pas de qui vous voulez parler, mon père ; je ne connais pas la princesse Blondine.
Et comme il paraissait parler sérieusement et avec sincérité, le vieux seigneur s’écria avec douleur : — Hélas ! mon pauvre fils a perdu l’esprit I Il a eu tant à souffrir, dans son voyage ! Ah ! je suis bien malheureux !
Et on détela le carrosse.
Cependant, Cado ne donnait aucun signe de