Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/226

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— C’est là qu’il y a un beau château, père ! et une belle princesse !

Le vieux seigneur pensa que ce pourrait bien être le château de la princesse Blondine, et il se promit d’éclaircir la chose, mais, il n’en dit rien à ses enfants.

Cependant, Cado voulut se marier à une princesse qu’il avait aimée avant son voyage. Ses hommages furent agréés, son père donna son consentement, et le jour des noces fut fixé. On invita tous les habitants du pays, riches et pauvres, à prendre part aux festins et aux réjouissances qui devaient avoir heu, à cette occasion. Yvon dit à son père :

— Il serait bon, je pense, d’inviter aussi la belle princesse qui nous a si gracieusement reçus dans son palais.

— Tu as raison, mon fils, répondit-il, et j’irai moi-même l’inviter, et tu viendras avec moi.

Le vieux seigneur et son plus jeune fils partirent donc, un beau matin, dans un superbe carrosse, pour inviter la châtelaine de la forêt. Ils arrivèrent au château merveilleux, et furent reçus on ne peut mieux. Le vieillard resta ébahi et sans voix, quand il vit la princesse, tant il la trouva belle. Enfin, quand il put parler, il lui dit : — Je suis venu, incomparable princesse, vous prier de me faire l’honneur de vouloir bien assister aux