Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dont j’aime à prendre l’opinion pour règle de conduite, en ces matières, M. Félix Liebrecht, un des premiers critiques de L’Europe, en fait de folklore, m’écrivit : « Je ne vois pas la nécessité d’une classification ; en apercevez-vous quelque trace dans le recueil des frères Grimm ? » Mon ami Henri Gaidoz, le fondateur de la Revue Celtique, et le directeur, avec M. E. Rolland, de Mélusine, me répondit, de son côté : « Vous ne pouvez pas vous passer d’une classification et nous donner vos contes pêle-mêle et au hasard. Songez que votre publication doit avoir un caractère scientifique, et que vous ne devez pas sacrifier l’intérêt et les exigences de la science à l’agrément du lecteur. » — D’autres encore me parlèrent dans ce sens, et j’ai fait une classification qui, sans me satisfaire complètement, m’a paru du moins assez logique.

J’ai remarqué qu’autour de chaque fable, prise dans sa donnée générale, comme par exemple la Recherche de la Princesse aux Cheveux d’Or, le Magicien et son Valet, etc., s’était formé un cycle de récits ayant un principe commun, mais si variés, dans les épisodes et les détails, que c’étaient vraiment des contes différents et qu’il fallait donner intégralement. Me basant sur cette observation, j’ai adopté une classification par types ou cycles, avec de nombreuses