Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/277

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— Visiter ton château, lui répond Hervé.

— Pour cela il faut que tu te battes avec moi et que tu sois le plus fort.

— Eh bien ! battons-nous, dit Hervé tranquillement.

Hervé le terrassa, non sans mal, et lui coupa la tète.

Mais, aussitôt parut un géant de dix-sept pieds de haut, qui lui dit :

— Ah ! ver de terre, tu as tué mon frère, mais, c’est à moi que tu auras à faire, à présent.

Et le combat commença, terrible.

Hervé vint encore à bout de celui-là, et il lui trancha aussi la tête. Mais, un second géant, plus grand, parut alors et dit comme le premier :

— Ah ! ver de terre, tu as tué mes deux frères ; mais moi, je vais t’avaler tout vif.

Et il s’avança sur lui, la bouche béante comme l’ouverture d’un four.

Hervé l’éventra, si bien que ses boyaux tombèrent par terre, et il lui coupa aussi la tête. Puis, il regarda autour de soi, en se demandant avec inquiétude : — « Est-ce qu’il y en a encore ? » car il n’en pouvait plus. Mais, il ne se présenta pas d’autre géant ni nain, et ils entrèrent tous le.-trois dans le château. Ils ne trouvèrent personne dans la première pièce. Ils passèrent dans une