Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/313

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— Merci bien, sire, répondit Efflam, en prenant la trompette ; et il se remit en route avec les huit mulets qui lui restait-Il arriva alors dans le royaume des Ronfles[1] et ces monstres accoururent aussi à lui pour le dévorer. Mais, il se hâta de leur distribuer le lard dont étaient chargés quatre de ses mulets, et ils dévorèrent le lard, puis, les quatre mulets qui le portaient ; après quoi, le roi des Ronfles dit aussi à Efflam :

— Je suis le roi des Ronfles, si jamais tu as besoin Je moi ou des miens, souffle dans cette trompe (et il lui présenta une trompe), et, en quelque lieu que tu te trouves, nous arriver aussitôt.

Efflam prit la trompe, remercia le roi des Ronfles et se remit en route avec les quatre mulets qui lui restaient.

Il arriva alors dans le royaume des Fourmis, et se vit en un instant environné de fourmis grandes comme des chats, au point de ne pouvoir avancer. Il se hâta de vider ses sacs de blé, pour ne pas être dévoré par elles, car elles aussi paraissaient affamées, et quand elles eurent mangé le blé, ce qui fut bientôt fait, avec les quatre mulets qui le portaient, la reine

  1. Ronfle est le nom breton qui signifie Ogre.