Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/460

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grande avenue de vieux chênes. Au bout de cette avenue, il y avait un beau château. Il se dirigea vers le château. La porte de la cour était ouverte et il y entra. Il aperçut là un seigneur, et, marchant droit à lui, il lui demanda s’il n’avait pas besoin d’un domestique.

— Oui, vraiment, répondit le seigneur ; mon valet d’écurie est nouvellement parti, et je voudrais le remplacer.

— Eh bien ! si vous voulez me prendre à votre service, j’aurai bien soin de vos chevaux.

— Je le veux bien, mais, à la condition que vous ferez bien exactement tout ce que je vous commanderai.

— Je vous promets de faire exactement ce que vous me commanderez.

— Alors, suivez-moi et je vais vous montrer votre travail, car, demain matin, je dois aller en voyage et je ne reviendrai pas avant un an, et un jour. Vous resterez seul dans le château, pendant tout ce temps ; mais, soyez tranquille, vous n’y manquerez de rien.

Et il le conduisit d’abord à l’écurie, où il y avait beaucoup de chevaux, gras et luisants :

— Voici, lui dit-il, mes chevaux ; vous en prendrez bien soin et leur donnerez du foin, de l’avoine et du trèfle, à discrétion ; il faut qu’à mon retour, je les retrouve absolument dans