Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/75

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çon d’honneur presque aussi beau que lui. Ils étaient montés sur un beau char doré, attelé de quatre magnifiques chevaux blancs ; et ils étaient si parés et si brillants, eux et leur char et leurs chevaux, qu’ils éclairaient tout, sur leur passage, comme le soleil.

Les noces furent célébrées avec beaucoup de pompe et de solennité, et, en se levant de table, le prince dit à la nouvelle mariée de monter sur son char, pour qu’il la conduisît à son palais. Yvonne demanda un peu de répit, afin d’emporter quelques vêtements.

— C’est inutile, lui dit le prince, vous en trouverez à discrétion, dans mon palais.

Et elle monta sur le char, à côté de son mari. Au moment de partir, ses frères demandèrent :

— Quand nous voudrons faire visite à notre sœur, où pourrons-nous la voir ?

— Au Château de Cristal, de l’autre côté de la Mer Noire, répondit le prince. Et il partit aussitôt.

Environ un an après, comme les six frères n’avaient aucune nouvelle de leur sœur, et qu’ils étaient curieux de savoir comment elle se trouvait avec son mari, ils résolurent d’aller à sa recherche. Les cinq aînés montèrent donc sur de beaux chevaux et se mirent en route. Leur jeune