Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/209

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même et bonne pension dans votre château, car mon ami le Chat ne travaillerait pas bien si je ne restais pas avec lui.

— C’est entendu ; topez là.

Et ils se frappèrent dans la main.

Voilà donc Yvon installé dans le château, n’ayant rien à faire, tous les jours, que manger, boire, se promener et aller de temps en temps voir son Chat, au moulin. Il était devenu l’ami du seigneur, et aussi de la fille de celui-ci, car il était fort joli garçon. Ses rapports avec la demoiselle devinrent même fort intimes, et il obtenait d’elle tout ce qu’il voulait, de l’or et des diamants. Mais, un moment vint où il crut qu’il était prudent de fuir, et il disparut, une nuit, sans rien dire, emmenant avec lui le meilleur cheval de l’écurie du château, pour le porter, lui et tout ce qu’il enlevait au vieux seigneur.

Ne nous inquiétons plus de lui, puisque sa fortune est faite, et voyons, à présent, ce que sont devenus Goulven et son coq.

Après avoir marché longtemps, en poussant toujours plus loin, plus loin, Goulven finit par arriver dans un pays où il n’y avait pas de coqs. Un soir, vers le coucher du soleil, exténué de fatigue, il arriva devant un beau château, et frappa à la porte.

— Que voulez-vous ? lui demanda le portier.