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Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/428

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Se tournant alors vers les valets, qui écoutaient, silencieux et ébahis, comme tous les convives :

— Qu’on fasse chauffer un four à blanc, et qu’on y jette cet homme !

Ce qui fut fait sur-le-champ.

Puis, le premier étonnement passé, la gaîté et les ris reparurent, et l’on dansa et l’on chanta, et, pendant quinze jours de suite, ce fut des réjouissances et des festins continuels[1].


Conté par Barbe Tassel, du bourg de
Plouaret (Côtes-du-Nord).
  1. Ce conte, très mélangé, se compose d’éléments et d’épisodes empruntés à différentes fables et principalement à deux contes contenus dans le recueil des frères Grimm, sous les titres de : La Reine des Abeilles et L’Ondine de l’étang. Tout le milieu du récit rappelle les fables du type de l’Enfant vendu au diable avant sa naissance. Je le reproduis fidèlement tel que je l’ai recueilli, pour donner une idée de la manière dont certains conteurs, croyant augmenter l’intérêt de leurs récits, les altèrent et les mélangent, à plaisir. Plus un conte est long et rempli de merveilles et d’épreuves, plus il a de succès, ordinairement, auprès de l’auditoire des veillées d’hiver.