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Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/441

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grâce, de me permettre d’embrasser ma chienne, que je vois venir là-bas, et qui est restée fidèle à son maître, jusqu’à sa dernière heure.

Le roi fit signe de la tête qu’il consentait, et on monta la chienne sur l’échafaud. Bihanic l’embrassa et lui prit en même temps le diamant, qu’elle portait dans sa bouche. Quand il le tint dans sa main, il dit : « Par la vertu de mon diamant, je veux que tous ceux qui sont venus ici, comme à une fête, pour me voir trancher la tête, s’enfoncent en terre jusqu’au cou ! »

Ce qui fut fait, aussitôt. Prenant alors le grand sabre du premier général, il trancha la tête à tous ceux qui lui avaient désiré du mal, et laissa vivre les autres. Puis, à l’aide de son talisman, il fit revenir son château en face du palais du roi, comme devant.

La chienne se changea alors en une belle princesse. Il l’épousa et vécut heureux avec elle, dans ce beau château, le reste de ses jours.


Conté par Jean-Marie Le Ny, laboureur, à Plounevez-
du-Faou (Finistère), le 15 juin 1870.

Ce conte pourrait aussi bien rentrer dans la division des contes à talismans, du troisième volume.