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Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/53

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— Je m’engage à guérir le roi et les autres porteurs de cornes.

— Entrez, entrez, vite ! lui dit le portier.

On le conduisit d’abord dans la chambre du roi et de la reine. Ils faisaient pitié à voir.

— C’est vous, docteur, lui demanda le roi, qui promettez de nous guérir ?

— Je l’ai promis, sire, répondit-il, et je le ferai, si vous me payez comme le mérite une pareille cure.

— Que demandez-vous ?

— Une barrique d’argent pour chaque cure.

— Vous l’aurez ; commencez par moi, et sans perdre de temps.

— À l’instant même, sire, car j’ai ici mes remèdes.

Il pria le roi de mettre bas culotte et chemise, puis, de sa main droite, qui était gantée, prenant dans son panier une poignée d’orties, il se mit à l’en fouetter, à tour de bras, par derrière et par devant. Le pauvre sire criait et trouvait le remède étrange ; mais, le médecin n’en prenait cure et frappait toujours. Au bout d’une demi-heure de cette médication, il s’occupa aussi de la reine, et la traita de la même manière.

— Assez ! assez ! grâce ! criait-elle ; mais, il frappait toujours, à tour de bras.

Quand il eut terminé cette première partie de