Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/111

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Peut-être serez-vous sauvée,
Car pour moi, je ne le serai point ! —

Marie Quelen, sur ces mots,
Alla s’habiller ;

Elle est allée s’habiller,
Pour se rendre à la retraite, à Burtulot.

Marie Quelen disait,
En arrivant au bourg de Burtulot :

— Je vais me mettre à genoux
Devant Jésus, mon divin maître ;

Et avant de me confesser.
Je veux lui demander le pardon de mon père. —

Marie Quelen va maintenant
Se confesser au plus gai (des prêtres).

Elle s’est confessée à sept prêtres,
Sans recevoir l’absolution ;

Aucun ne voulait l’absoudre,
Parce qu’elle disait la vérité.

Comme elle était en route pour s’en retourner.
Elle a rencontré un jeune prêtre :

— Marie Quelen, dites-moi.
D’où revenez-vous ainsi ?

Car vous avez été quelque part,
Puisque vous avez encore les larmes aux yeux ? —

— J’ai été au bourg de Burtulot, à la retraite.
Et je me suis confessée à sept prêtres ;

Je me suis confessée à sept prêtres,
Mais sans avoir l’absolution. —

— Marie Quelen, retournez avec moi.
Et allons tous les deux à l’église. —

Celui-ci est un jeune prêtre
Qui a avec elle souci et peine.

En arrivant dans l’église.
Il a dit à Marie Quelen :

— Marie Quelen, confessez-vous,
Et ne cachez aucun péché. —

— Le premier enfant à qui je donnai le jour,
Je le cachai dans la cendre[1] du foyer ;

Je le cachai dans la cendre du foyer,
Et c’est mon père qui en fut la cause.

  1. Je ne connais pas le mot krafenn que je traduis par cendre.