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PRÉFACE


Personne ne conteste aujourd’hui l’utilité et le charme de l’étude des poésies populaires. C’est une science nouvelle et qu’on étudie avec le plus grand et le plus légitime intérêt. L’histoire, la poésie, la philologie et même l’ethnographie ont toutes quelque secret à demander aux chants traditionnels du peuple, surtout quand il s’agit d’un rameau sorti du grand tronc aryen, d’un dialecte de cette grande langue antique venue de l’Asie, dans des temps reculés que l’histoire n’atteint que très-imparfaitement, et qui se répandit dans presque toute l’Europe. Le breton-armoricain, trop dédaigné de nos savants, peut, il me semble, aider beaucoup à éclairer plus d’un problème dont on a l’habitude de chercher bien loin la solution, tant il est vrai que : … Non proxima semper Nota magis

Je ne m’arrêterai donc pas à démontrer l’utilité ou l’opportunité d’un recueil de chants populaires bretons. Je me bornerai à exposer brièvement la méthode que j’ai suivie dans mes recherches et ma publication ; j’y ajouterai quelques explications indispensables.