Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/156

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(1) Cette pièce m’a été communiquée par mon ami M. Le Men, archiviste du département du Finistère, qui m’envoye en même temps la note explicative qui suit :

« J’ai appris cette chanson, au mois d’octobre 1858, de M. Iann Karrer, propriétaire cultivateur au manoir de Kermorial, eu la commune de Baye, à une lieue de Quimperlé. C’est une satire très-réussie contre les tailleurs et les chercheurs de trésors. M. Karrer, après me l’avoir chantée, eut l’obligeance de me remettre un cahier écrit en 1835, par un maître d’école nommé Le Mestric, et dans lequel, au milieu de chansons françaises et bretonnes, toutes modernes, telles que : La mort du général Mortier ; Ar c’horn butun ; O ma cavale au sabot noir, etc., se trouvait celle de Paskou-hir que je ne crois pas plus ancienne que celles que je viens de nommer. Le véritable nom de Iannik ann Trevou est Iann Stankik, qui passe pour sorcier dans sa paroisse. Je l’ai bien connu. C’est un très-habile homme, qui s’occupe principalement de médecine vétérinaire, et on lui attribue des cures merveilleuses. Les pots dont il est question dans le dernier couplet de la chanson, sont ceux qui lui servaient à mettre ses onguents ou louzou. Cette pièce n’est connue que dans la commune de Trevou et dans les communes voisines, où les traditions relatives aux korriked sont très-répandues. Elle parait se rapporter à un fait qui se serait passé dans une de ces localités. Les familles qui portent le nom de Paskou y sont assez nombreuses, et je crois qu’il serait possible, en cherchant bien, de retrouver le héros de la chanson. »