Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/187

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  La voilà dans un tonneau neuf,
Exposée sur la mer, à la garde de Dieu !
Son mari demandait,
Un jour aux matelots :

  — Matelots, dites-moi,
N’avez-vous pas vu un tonneau ? —
— Nous n’avons pas vu de tonneau ;
Que celui qui a perdu, cherche ;

  Si ce n’est celui de sainte Henori,
Qui a abordé en Hibernie ;
Qui a abordé en Hibernie,
Tous les jours nous allons la saluer.

  Du corps de son innocent (enfant),
Sortent deux roses charmantes ;
Sortent deux roses charmantes,
S’il n’est roi, il sera certainement saint ! —

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

  — Ma pauvre femme, dites-moi,
Voulez-vous retourner avec moi à la maison ? —
— Jamais je n’ai refusé
D’aller où vous me disiez.

  Votre mère vous avait dit
Que j’étais la femme d’un prêtre ;
Que j’étais la femme d’un prêtre.
Maintenant vous connaissez la vérité. —

  — Ma pauvre femme, dites-moi,
Quelle punition lui souhaitez-vous ?
Je possède dix-sept métairies.
Et je voudrais les voir toutes en feu ;

  Je voudrais voir le feu à la plus basse,
Aussi bien qu’à la plus haute.
Car si j’ai été dans la douleur.
C’est ma mère qui en est cause ! —


Chanté par Anne Salic, vieille mendiante.
Plouaret, 1863.



VARIANTES.


Une autre version, qui m’a été chantée au mois de septembre 1867, dans la petite presqu’île de Loquirec, par une vieille mendiante nommée Barba Lucas, présente les variantes qui suivent :