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Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/243

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FRANÇOISE COZIC.
________


I

  Monsieur du Bourblanc disait
Un jour à madame du Bourblanc :
— Levez-vous, Madame, sortez de votre lit,
Pour faire de la soupe au lait à votre filleule !

  Pour faire de la soupe au lait à votre filleule,
Qui a été meurtrière cette nuit :
Un petit enfant est dans son lit,
Avec un couteau nu dans le côté ! —

  Madame du Bourblanc, dès qu’elle entendit,
Sauta hors de son lit ;
Elle a sauté hors de son lit.
Et est allée trouver sa filleule.

II

  Madame du Bourblanc disait,
En arrivant chez sa filleule :
— Comment, dit-elle, ma filleule.
Vous avez commis un meurtre !

  Si vous m’aviez fait l’aveu,
J’aurais élevé votre enfant ;
J’aurais élevé votre enfant.
Et jamais personne n’aurait rien su. —

  Soyez tranquille, marraine, n’ayez pas d’inquiétude,
Ce n’est pas moi qui ai commis le crime :
Un jour on m’a changé mes draps de lit.
Et l’on a mis un enfant dans mon lit ;

  L’on a mis un enfant dans mon lit.
Avec un couteau nu dans le côté !
Je fus roulée en tous sens dans le bois,
Hélas ! mon Dieu, je dormais bien ! (1)[1]

  Pendant qu’elles étaient toutes les deux en conversation,
Les archers entrèrent dans la maison ;
Les archers entrèrent dans la maison,
Et Françoise Cozic fut arrêtée.

  Françoise Cozic disait
Aux archers en ce moment-là :
— Je vous suivrai où vous voudrez,
Mais il faut que je passe par chez ma mère. —

  1. (1) Ces deux vers doivent être une interpolation, car je ne sais comment les expliquer ici.