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  — Pour ce qui est de la potence, je vous pardonne,
Mais pour ce qui est du feu, je ne vous pardonnerai jamais,
A moins que la croix et la bannière
Ne viennent me chercher, pour me conduire à la maison. (1)


Chanté par Marie-Anne Le Noan.
Duault.



FRANÇOISE PICART.
PREMIÈRE VERSION.
________


I

  Le seigneur de Leshildri disait,
Un jour, à la dame de Leshildri :
— J’ai été chasser au bois,
Et j’ai rencontré une levrette ;

  J’ai rencontré une levrette,
Qui portait un petit enfant dans sa bouche ;
Qui portait dans sa bouche un petit enfant,
Qui ressemble à la Picard. —

  La dame de Leshildri, entendant cela.
Dit à son petit page :
— Sellez-moi ma haquenée blanche,
Pour aller voir mes fermiers. —

II

  La dame de Leshildri disait.
En arrivant chez le vieux Picard :
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Où sont vos filles, que je ne les vois pas ? —

  — Deux d’entre elles sont à laver,
Et deux autres sont à tordre le linge,
Et deux autres à préparer le lin,
Et deux autres à le peigner.

Deux autres sont à filer,
Et deux autres à dévider ;
Deux autres sont à repasser,
Et deux autres à empeser ;


[1] Il y a quelque chose de semblable dans la pièce du Barzaz Breiz qui a pour titre : Notre-Dame du Folgoat (page 272, 6e édition).

(1) Ces trois pièces, Annaïk Kozic, Franseza Kozik et Ann Aotrou ar Gerwenn, ne sont, sous des titres différents, qu’autant de versions du même gwerz.