La jeune comtesse demandait
Encore à sa belle-mère, ce jour-là :
— Quels habits mettrai-je aujourd’hui,
Pour aller me faire purifier ?
Une robe blanche, ou .... (1)[1]
Ou mon cotillon violet ? —
— Une robe noire, votre plus belle,
Ma fille, pour aller vous purifier. —
La jeune comtesse disait,
En s’agenouillant dans son banc :
— Qu’est-il donc arrivé de nouveau,
Mon banc est habillé de noir ?
Mon banc est habillé de noir,
Je crains que mon mari soit mort ! —
— Je ne puis vous le cacher plus longtemps,
Votre mari a été enterré là. —
— Prenez, belle-mère, mes clefs,
Et veillez sur mes biens ;
Ayez bien soin de mon fils ;
Moi je resterai ici avec son père !
Rosalie LE GAC.
Keramborgne, 1848.
TROISIÈME VERSION.
Le seigneur comte et sa femme
Sont tout jeunes mariés ;
Tout jeunes ils sont mariés,
L’une a douze ans et l’autre treize ;
L’une a douze ans et l’autre treize,
A quatorze ans un fils leur est né.
- ↑ (1) Je ne traduis pas le mot broget, que je ne connais pas.