Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/449

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  Et s’il allonge trop ses pas,
A me poursuivre dans les escaliers ;
A me poursuivre dans les escaliers,
Je le jetterai en bas sur la bouche ! —

III

  — De dix-sept filles qui ont été dans ma maison,
Aucune n’en est sortie comme vous ;
Mais vous, petite Aliette Lemad,
Vous avez été conseillée par votre père.

  Jamais il n’a existé de jeune fille
Que je ne pusse débaucher, quand il me plaisait,
Si ce n’est vous, Aliette Lemad,
Qui avez été conseillée par votre père. —

  — Je n’ai pas été conseillée par mon père,
Mais par les saints et les saintes ;
Mais par les saints et les saintes,
Qui ont été mes avocats.

  Mettez-moi mon argent sur la table,
Pour que je m’en aille avec mon honneur,
Avec mon honneur et mon respect,
Voici dix-huit ans qu’aucune n’est partie ainsi ! —

  — Petite Aliette, je vous verrai
Un jour dans la ville, ou aux environs,
Avec votre ventre jusqu’à votre œil,
Enceinte de quelque coquin ! —

  — J’aimerais mieux être enceinte
D’un porcher, que j’aimerais,
Etre enceinte d’un porcher,
Monseigneur, que de l’être de vous !

  Ce ne serait pas un si grand déshonneur pour mon père,
Que si je l’étais d’un homme consacré (à Dieu) ;
Que si je l’étais d’un prêtre
Qui n’a plus ni honneur ni estime ! —


Recueilli dans la commune de Plougonven, — 1863.


évêque peu exemplaire, dans le catalogue des évêques de Cornouailles, qu’il a annexé à ses Vies des Saints de Bretagne : : « Frère François de La Tour, fils d’escuyer Guillaume de La Tour, et Jeanne de Goaz-riant, sieur et dame de Penn-ar-Stanq, fut moyne profès de l’ordre de Cysteaux, en l’abbaye du Relec, diocèse de Léon, et sacré évesque de Cornouaille, le jour des Rois, l’an 1574, sous le pape Grégoire, le roy très-chrétien et fut transféré à Tréguier, l’an 1585, ou il mourut l’an 1593, au manoir épiscopal de Pennarstanq, gist en la paroisse de Plougonvenn, sans enfeu ny epitaphe. »