Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/457

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


  Bien plus, je voudrais
Défendre votre cause et la mienne. —

  — Dites au marquis de Coatanhai
De venir me demander à Crec’hgouré ;

  De venir me demander à Crec’hgouré,
Il est gentilhomme comme moi.

  Si Coatanhai est refusé ?
Mais il ne le sera pas, grâce à Dieu ! —

II

  Le jeune Kloarec souhaitait le bonjour,
En arrivant à Coatanhai :

  — Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Où est le Marquis, que je ne le vois ?

  Où est le Marquis, que je ne le vois,
J’ai besoin de lui parler. —

  — Il est dans sa chambre, à dîner,
Qu’avez-vous besoin de lui ? —

  — Dites-lui de descendre,
Pour que je lui dise un mot ou deux.

  Bonjour à vous, seigneur de Coatanhai ! —
— À vous de même, mon frère de lait !

  Vous venez rarement me voir,
Et moi qui vous aime tant !

  Vous venez rarement à ma maison,
Quoique vous me plaisiez beaucoup !

  Qu’est-il arrivé de nouveau,
Que vous êtes venu me voir aujourd’hui ?

  Que vous êtes venu me voir aujourd’hui,
Vous n’êtes pas habitué à venir. —

  — Je suis venu pour un motif
Que j’ai honte de dire. —

  — Qu’as-tu fait de nouveau,
Que tu aies honte à avouer ?

  Si tu n’as ni incendié, ni volé,
Ni violé aucune jolie jeune fille ;

  Ni violé aucune jolie jeune fille,
Que tu ne veuilles pas épouser ensuite ?

  Et quand tu aurais fait l’un et l’autre,
Pendant que le marquis de Coatanhai sera en vie,

  Pendant que le marquis de Coatanhai sera en vie,
Jamais il ne t’en arrivera de mal. —