Votre héritière pour mon frère de lait,
Fils de bonne maison et écrivain ;
Ecrivain aux ordres du roi,
Frère de lait du seigneur de Coatanhai. —
— Et quand il aurait dix-huit titres,
Cela ne serait pas convenable,
Qu’il eût une demoiselle
De noble lignée et de haut sang ;
Si c’était pour vous que vous la demandiez,
Coatanhai, je vous la donnerais. —
Le marquis de Coatanhai disait,
A son petit page, en ce moment :
— Va-t-en trouver l’héritière,
Pour que nous sachions si elle est moqueuse. —
Le petit page disait,
En arrivant dans la cuisine :
— Bonjour à vous, cuisinière,
Où est l’héritière ? —
— Elle est dans la chambre au-dessus de la cuisine,
Avez-vous besoin de lui parler ? —
Dès que le petit page entendit,
Il monta par l’escalier tournant ;
Il est monté par l’escalier tournant,
Et a salué l’héritière :
— Bonjour à vous, héritière,
A vous et a toute votre société :
On vous prie de venir en bas,
Pour parler à mon maître, un mot ou deux. —
La petite servante disait,
A l’héritière, en ce moment :
— Chère héritière, ne descendez pas,
Car Coatanhai est bien en colère ;
Il est là-bas dans la cuisine,
Aussi bleu (de colère) que le bluet ;
Il est aussi bleu que le bluet,
Et menace de tuer votre père ! —
Quand l’héritière entendit,
Elle descendit par l’escalier tournant ;
Elle descendit par l’escalier tournant,
Et entra dans la cuisine.
— Bonjour à vous, héritière de Crec’hgouré ! —
— A vous pareillement, marquis de Coatanhai ;
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