Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/487

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  Quand Ervoanik Prigent entendit cela,
Il sauta à bas de son cheval ;
Il sauta à bas de son cheval,
Et suivit La Villaudry.

  Il rencontra la gouvernante,
Et lui donna son perroquet ;
Il lui donna son perroquet,
Car il la prit pour la dame.

  La fille de La Villaudry disait
Au vieux La Villaudry, cette nuit-là :
— Il témoigne plus de respect (déférence) aux gens de la maison,
Qu’à vous-même et à moi —

  Celui qui aurait entendu Ervoanik Prigent
Jouant de sa flûte d’argent !
Les personnes âgées prenaient leurs ébats en haut (dans les chambres),
Et les jeunes le faisaient aussi en bas.

  Il jouait de son instrument si vaillamment,
Qu’il séduisit le cœur de la jeune fille ;
Qu’il séduisit le cœur de la jeune fille ;
Elle veut l’avoir pour époux.

  Le vieux La Villaudry demandait,
A Ervoanik Prigent, cette nuit-là :
— Ervoanik Prigent, dites-moi,
Avez-vous jamais été marié ? —

  Si Ervoanik avait voulu dire
Qu’il n’avait jamais été marié,
Il eut sauvé sa vie,
Et aussi ses richesses.

  Mais il dit tout le contraire,
Il dit qu’il était marié :
— Il y a aujourd’hui trois ans que je fus marié,
Je n’ai été que trois jours avec ma femme ! —

  Le vieux La Villaudry répondit
Alors à Ervoanik Prigent :
— Si vous aviez voulu, Ervoanik, avoir dit
Que vous n’avez jamais été marié,

  Vous auriez sauvé votre vie,
Ainsi que vos richesses ! —
Les valets de La Villaudry sont alors arrivés,
Et ont arrêté Ervoanik ;

  Ils ont arrêté Ervoanik,
Et l’ont renversé sur l’aire de la salle.
Ervoanik Prigent disait
A La Villaudry, en ce moment :