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I

  Le jeune archer saluait,
En arrivant à La Villaudry :
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
La vieille sorcière, où est-elle ?

  La vieille sorcière où est-elle,
Pour que nous ayons d’abord sa vie ?.... —
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

  Le seigneur de La Villaudry a été pendu,
Et la vieille sorcière a été brûlée ;
La vieille sorcière a été brûlée,
Et ses cendres ont été jetées au vent !


Chanté par Marguerite Philippe, commune de Pluzunet. — 1867.


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DE KERDADRAON & DE LA VILLENEUVE
PREMIÈRE VERSION.
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I

  Kerdadraon et de La Villeneuve,
Les deux plus beaux gentilshommes qui existent,
Sont bons amis tous les deux,
En fait de vin et de femmes.

  Le seigneur de Kerdadraon disait
A son frère, le seigneur de La Villeneuve :
— Allez, mon frère, à Morlaix,
Pour faire la cour à l’héritière ;

  A l’héritière de Mezarnou,
Qui, si je le puis, sera dame de Kerdadraon,
Et dites-lui, pour voir (pour l’éprouver),
De me délaisser et de vous prendre. —

  Le seigneur de La Villeneuve disait,
En arrivant à Morlaix :
— Salut à vous, fleur de lys,
Vous êtes jolie comme une rose ! —

  — Si je suis jolie comme une rose,
C’est l’or et l’argent qui me font blanche ;
L’or et l’argent qui sont autour de moi,
De La Villeneuve, me font jolie. —