Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/507

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  — Mon pauvre petit père si vous m’aimez,
Vous ne ferez point de mal à mon enfant ! —
Le seigneur de Lezarmo disait,
En prenant le pauvre enfant :

  — Mon petit enfant, viens avec moi,
Tu seras héritier de Lezarmo,
Et je te bâtirai un château,
Le plus beau de toute la Basse-Bretagne ;

  Les portes en seront d’or jaune,
Les fenêtres d’argent blanc
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

  Il n'avait pas fini de parler,
Que le page est entré dans la maison ;
Le page est entré dans la maison,
Et a mis le feu au château !

  Et voilà l’héritière de Lezarmo brûlée,
Et Kerdadraon et tous ses biens !


Chanté par Anne Prigent,
de Pommerit-Jaudi.


________


YVONNE HAMON.
PREMIÈRE VERSION.
________


I

  — Petit page, petit page, dis-moi,
Qui est cette jeune fille que voilà ? —
— Seigneur, c’est Yvonne Hamon,
La plus jolie jeune fille qui soit en Léon. —

  — Mon petit page, viens avec moi,
Allons tous les deux la saluer :
Bonjour à vous, Yvonne Hamon,
Voudriez-vous passer une nuit avec le Baron ? —

  — Sauf votre grâce, pour cela je ne le ferai pas ;
Ma mère est veuve depuis peu de temps,
Et elle a assez de chagrin,
Sans lui en causer davantage. —