— Mon pauvre petit père si vous m’aimez,
Vous ne ferez point de mal à mon enfant ! —
Le seigneur de Lezarmo disait,
En prenant le pauvre enfant :
— Mon petit enfant, viens avec moi,
Tu seras héritier de Lezarmo,
Et je te bâtirai un château,
Le plus beau de toute la Basse-Bretagne ;
Les portes en seront d’or jaune,
Les fenêtres d’argent blanc
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il n'avait pas fini de parler,
Que le page est entré dans la maison ;
Le page est entré dans la maison,
Et a mis le feu au château !
Et voilà l’héritière de Lezarmo brûlée,
Et Kerdadraon et tous ses biens !
de Pommerit-Jaudi.
— Petit page, petit page, dis-moi,
Qui est cette jeune fille que voilà ? —
— Seigneur, c’est Yvonne Hamon,
La plus jolie jeune fille qui soit en Léon. —
— Mon petit page, viens avec moi,
Allons tous les deux la saluer :
Bonjour à vous, Yvonne Hamon,
Voudriez-vous passer une nuit avec le Baron ? —
— Sauf votre grâce, pour cela je ne le ferai pas ;
Ma mère est veuve depuis peu de temps,
Et elle a assez de chagrin,
Sans lui en causer davantage. —