— Je n’ai nié aucun péché,
Mais j’ai fait sept promesses ;
Oui, sept promesses, pour mon malheur,
Sans me marier à aucun ! —
— Jeanne Le Guern, dites-moi,
A qui fites-Yous la première promesse ? —
— A Yves Le Bail, de Bourbriac,
Oui, à celui-là je promis le premier. —
Le prêtre, à ces mots,
Est monté sur sa haquenée ;
Il est monté sur sa haquenée,
Et est allé à Bourbriac.
— Yves Le Bail, dites-moi,
Voulez-vous délivrer une âme damnée ;
Voulez-vous délivrer une âme damnée,
En prenant Jeanne Le Guern pour femme ?
— J’irai avec vous où vous voudrez,
Et ferai ce que vous me direz ;
Je ferai ce que vous me direz,
Je prendrai Jeanne Le Guern pour femme.
Jeanne Le Guern dit
Qu’elle ne connaissait pas cet homme ;
Qu’elle ne connaissait pas cet homme,
Et qu’elle était avec celui qu’elle aimait.
. . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . .
— Otez-moi mon manteau de dessus les épaules,
Il me brûle comme la braise !
Enlevez-moi ma ceinture,
Ma ceinture de noces et mon anneau ;
Ma ceinture de noces et mon anneau,
Ils me brûlent comme le feu de l’enfer ! —
Le Démon disait
Alors aux sonneurs de la noce :
— Sonneurs de la noce, dites-moi,
Y a-t-il eu beau jeu au banquet ? —
— Il n’y a pas eu beau jeu au banquet,
Car Jeanne Le Guern est perdue ! —
— Sonneurs de la noce, dites-moi.
Désirez-vous la revoir ? —