Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/527

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  Un jour il fut assez effronté
Pour aller la trouver dans sa chambre ;
Pour aller la trouver dans sa chambre,
(C’est le démon qui le conseillait).

  Il alla la trouver dans sa chambre,
Et lui parla de la sorte :
— Vous n’avez pas votre contentement,
Puisque le Marquis n’est pas présent. —

  Quand Radegonde entendit,
Elle lui donna un soufflet :
— Retire-toi d’ici, tison maudit,
Tu as mérité l’enfer !

  Si entendait le Marquis mon mari
Que tu as été si effronté,
S’il connaissait ton insolence,
Il te broierait tous les membres ! —

  Il répand le bruit dans le pays
Que le Marquis portait des cornes ;
Le bruit s’élève ainsi :
Que la Marquise faisait des nuits blanches.

  Le faux curateur écrit une lettre
Pour être portée au Marquis, à la guerre,
Et il y met ceci :
« La Marquise fait des nuits blanches !

  » Vos garçons d’écurie sont friands,
» Et votre femme est jeune ;
» Et votre femme est jeune,
» Et elle est même inconstante ! »

V

  La guerre terminée,
Le Marquis retourne chez lui.
En arrivant chez lui,
Il maltraitait tous les gens de sa maison ;

  Principalement les garçons d’écurie,
Il les chassait à coups de pieds de la maison.
La Marquise écrit une lettre
Pour sa mère qui est à Tréguier ;

  Et elle l’écrit avec son sang,
(Pour la prier) de venir apaiser la colère de son fils,
La pauvre mère disait
A son fils le Baron [1][1] en arrivant :

  1. (1) Ne faudrait-il pas markiz ?