— Oui, je voudrais bien la revoir,
Mais à la condition qu’il ne m’arrivera aucun mal ;
A la condition qu’il ne m’arrivera aucun mal,
Et que je serai ramené dans le porche. —
Alors il le prend par la tête
Et l’enlève pas-dessus les hautes maisons....
Arrivé dans l’enfer,
Il a vu Jeanne Le Guern ;
Il a vu Jeanne Le Guern,
Assise dans un siège de feu ;
Assise dans un siège de feu,
Devant elle un bassin rempli de plomb fondu !
Jeanne Le Guern dit
Alors au sonneur de ses noces :
— Prenez mon petit chapelet,
Qui me brûle ici comme le feu !
Dites à Nicolas, mon père,
Que son contrat est dans enfer ;
Dites à Jeanne Le Guern (sa mère),
Que son siège est dans l’enfer !
Prenez mon chapelet de noces,
Et donnez-le à celui qui sera dans le porche ... —
. . . . . . . . . . . . . . .
Dès qu’elle s’est dessaisie de son chapelet,
Elle est tombée au fond du puits de l’enfer,
En criant : — douleur ! hélas !
Les peines de l’enfer sont grandes ! —
Loguivi-Plougras, 1857.