Aller au contenu

Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/537

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


  Comme c’était un homme redouté,
Elle n’osait pas le refuser ;
Elle n’osait pas le refuser,
Parce que c’était un homme puissant.

  Deux mois et demi ont duré
Les solennités de la noce,
Musiciens, bals, danses,
Des visites tous les jours à la noblesse.

  Mais tout cela ne dure pas longtemps,
Il faut que le Marquis aille à la guerre ;
Une lettre arrive de la part du roi,
(Commandant) à Deganvi de se rendre à l’armée. —

IV

  Quelque temps après,
Elle met au monde deux enfants, beaux comme le jour ;
Elle met au monde deux enfants, beaux comme le jour,
L’un était fils, et l’autre fille.

  La Dame écrivit une lettre
Au Seigneur (pour le prier) de venir à la maison,
Pour faire baptiser les deux innocents,
De peur qu’ils ne mourussent sans baptême.

  Quand la lettre lui arriva,
Il était dans un combat des plus terribles :
Alors il se retire à l’écart,
Pour lire ce morceau papier.

  Il écrit sur le coin de la lettre
De faire baptiser les deux enfants ;
De faire baptiser les deux innocents,
De peur qu’ils ne mourussent sans baptême.

  Et quand ce combat fut terminé,
Il retourna à la maison ;
Il retourna à la maison,
Pressé de revoir son épouse chérie.

  A mesure qu’il rencontrait les gens de sa maison,
Il les serrait dans ses bras avec grande joie ;
Avec une grande joie dans son cœur,
Il entre dans la chambre de sa Dame.

  — Or ça donc, mon épouse chérie,
Vous n’êtes pas là à votre aise. —
— Je n’ai plus souci de rien,
Mon pauvre mari, puisque vous voilà ! —

V

  A peine était-il arrivé à la maison,
Qu’il lui vint une lettre ;