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IV

  A la époque là était les femmes trois mois
Avant que aller à la église.
Quand était à venir de la église,
Trouve son frère-beau frère (de) la Marquise :

  — Marquise, vous ne êtes pas contente,
Puisque ne est le Marquis présent ;
Si aimez vous me permettre,
Jamais que dans votre gré ne mourrai ! —

  — Celle-là est la fidélité,
(Que) promites à votre frère quand alla à la armée ?
Si était mon mari à toi entendre,
Tes tous membres serait à toi cassés !

  Cassés serait tes tous membres,
Jetés dans mer profonde à noyer ! —
Aller lit à écrire une lettre
A porter à son frère, était dans armée ;

  Mettre sur le lui, en langage bon,
Que était cocu, assuré bien ;
(Qu’il) portait les cornes sur sa tête,
Faisait la Dame nuitées blanches.

  Venir fit le Marquis à la maison,
Et lui transporté par colère ;
A mesure que rencontrait gens (de) sa maison,
Eux renversait un à un.

  Envoyer fait la Marquise sa Demoiselle,
Dans espoir casser sa colère :
— Demoiselle, dit lui, vous retirez,
Garder vous frapper ne pourrais pas.

  Ecrire fait le Seigneur une lettre,
A porter à sa mère belle, à Bretagne Basse,
Pour dire à elle venir vite,
Pour apaiser colère son fils

  La Marquise disait
Dans Dugangé quand arrivait :
— Mon fils, moi avais été (eu) beaucoup de peine
A vous nourrir, quand étiez petit ;

  Et à présent vous donne douleur à moi,
A venir à maltraiter gens (de) votre maison. —
— Ma mère, dit lui, vous retirez,
Car garder vous frapper ne pourrais pas.