Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/553

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— Ouvrez-moi votre porte, ma nourrice,
Vous me l’avez ouverte souvent ;
Tous me l’avez ouverte souvent,
J’ai fait chez vous maints repas à l’aise ! —

III

La baronne Le Lintier disait,
Au Baron, quand il arrivait à la maison :
— Votre fils Ervoan (Yves) a été ici.
Et il menace fort de vous tuer ;

Et il menace fort de vous oter la vie.
Parce que vous touchez ses rentes. —
Le baron Le Lintier répondit
A la Baronne, sitôt qu’il l’entendit :

— Il vous faudrait me le dire longtemps,
Avant que je puisse vous croire,
Car mon fils i ves m’aimait
Plus qu’ancun de vos enfants. —

— Si vous ne me croyez pas, dit-elle,
Demandez-le à tous les gens de votre maison ;
Demandez-le à tous les gens de votre maison.
Qui l’ont entendu comme moi. —

Il les a tous interrogés,
Et ils ont tous dit comme elle :
De plus, comme ils étaient à son service.
Ils ont porté faux témoignage.

Le vieux Le Lintier disait
A son garçon d’écurie, ee jour-là :
— Attelez le cheval au coche,
Il me faut aller à Rennes cette nuit ;

Il me faut aller à Rennes cette nuit.
Et quand le cheval tomberait à chaque pas ;
Et quand le cheval tomberait a chaque pas.
Il faut que j’aille à Rennes ! —

IV

Le baron Le Lintier disait,
En arrivant dans la ville de Rennes :
— Bonjour et joie à tous dans cette ville,
Où sont les archers ici ?

Où sont les archers de Rennes,
Pour conduire Ervoanik Le Linter en prison
Que diriez-vous d’un fils
Qui menacerait de tuer son père ;