Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/555

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  Qui menacerait de lui ôter la vie,
Parce qu’il touche ses rentes ! —
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . .

  Le jeune archer disait,
En arrivant chez Yves Le Lintier :
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Ërvoanik Le Lintier où est-il ? —

  Sa nourrice répondit
Au jeune archer, quand elle l’entendit :
— Il est couché dans son lit,
Parlez bas, ne le réveillez pas.

  Le jeune archer disait,
En montant l’escalier tournant :
— Yves Le Lintier, ne vous effrayez pas,
Je viens pour vous arrêter ;

  Je suis venu ici pour vous arrêter,
C’est votre père qui en a donné l’ordre. —
— Madame Marie du Folgoat,
Qu’ai-je donc fait à mon père ?

  Qu’ai-je donc fait à mon père,
Pour lui donner sujet de m’arrêter ?
Mais puisque mon père commande.
Je vais me lever, pour vous suivre

  Madame Marie du Kreiz-ker,
Ne trouverai-je pas un messager ?
Ne trouverai-je pas un messager,
Qui porterait une lettre pour moi ;

  Qui porterait une lettre pour moi,
Pour dire à mon parrain de venir en ville ? —
Le jeune archer répondit
À Yves Le Lintier, quand il l’entendit :

  — Écrivez votre lettre quand vous voudrez,
Il ne manquera pas de messager pour la porter ;
Il ne manquera pas de messager pour la porter ;
J’irai moi-même s’il le faut. —

V

  Le jeune archer disait,
En arrivant chez le seigneur de Lomaria
— Prenez un escabeau, et asseyez-vous,
Prenez cette lettre, et lisez-la, —

  Le seigneur de Lomaria répondit,
Au jeune archer, quand il l’entendit :
— J’ai lu maintes fois des lettres.
Sans que j’eusse besoin d’escabeau, —