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CELUI QUI ALLA VOIR SA MAITRESSE
EN ENFER.
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J’implore la lumière du ciel
Et l’assistance de la Sainte-Vierge, pour pouvoir exposer

Un fait digne de pitié, parmi les jeunes gens.
Un exemple patent pour tous ceux qui sont dans ce monde.

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Ils se fréquentaient dès leur enfance.
Et à mesure qu’ils avançaient en âge, ils le faisaient encore davantage.

Ils se fréquentaient la nuit comme le jour,
Sans montrer aucune crainte de la puissance de Dieu.

Mais une chose cruelle vint les séparer,
La fille vient à mourir, jeune et sans souci.
 
Quand le jeune homme vit son amie morte.
Il se jeta dans un couvent, parmi les hommes saints ;
 
Et là il priait Dieu nuit et jour,
Dans l’espoir de revoir son amie, comme quand elle était en vie.
 
Un jour que le kloarek était en prière, dans sa chambre,
Le Démon lui apparut, sous la forme d’un jeune homme.

— Combien, lui dit-il, me donnerais-tu
Pour voir ton amie, comme quand elle était en vie ? —
 
— Je ne suis qu’un pauvre homme et je n’ai pas de biens ;
Je n’ai qu’une patène soufflée en or jaune ;

Celui qui me fera voir mon amie, sans qu’il m’arrive de mal,
Aura ma patène, ô oui, en assurance. —

Il le prend, comme un enfant.
Et s’envole avec lui par-dessus les hautes maisons.
 
Ils arrivèrent dans une avenue très-grande,
Avec une grande porte garnie de fer, à l’extrémité.

Quand il arriva près de la porte, elle lui fut ouverte,
Parce qu’il était un diable incarné de l’enfer ;

Il le conduisit dans une chambre, à l’écart,
Où il vit son amie, comme quand elle était en vie ;
 
Le kloarek fut mis dans une chambre, à l’écart,
Où il voit son amie sur un siège de feu !
 
— Dites-moi, mon amie, souffrez-vous dans ce lieu,
Car il me semble vous voir au milieu du feu ? —