Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/87

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  Elle entendit sonner minuit,
C’était l’heure de la procession.

  Elles (les âmes) viennent en trois groupes,
Des noires, des grises et des blanches.

  Parmi les noires elle voit sa mère,
Oh ! Dieu, quelle frayeur !

  La nuit suivante elle va encore
Prier Dieu, sur la tombe de sa mère.

  Comme elle était sur la tombe, en prière,
Elle entendit sonner minuit ;

  Elle entendit sonner minuit,
C’était l’heure de la procession.

  Elles viennent en trois groupes,
Des noires, des grises et des blanches.

  Parmi les grises elle voit sa mère ;
Sa frayeur ne fut pas aussi grande.

  La nuit suivante elle va encore
Prier Dieu sur la tombe de sa mère.

  Comme elle était sur la tombe, en prière,
Elle entendit sonner minuit ;

  Elle entendit sonner minuit,
C’était l’heure de la procession.

  Elles viennent en trois bandes,
Des noires, des grises et des blanches.

  Parmi les blanches était sa mère ;
Alors elle n’eut plus de frayeur.

  Elle a pris son tablier
Et l’a mis en quatre morceaux.

  Et sa mère a parlé ainsi :
— Si tu n’avais été en la grâce de Dieu,

  Je t’aurais mise en pièces,
Comme tu le fais à tes tabliers !

  Tu as tenu un enfant sur les fonts-baptismaux,
Tu lui as donné mon nom,

  Et c’est celui-là qui m’a sauvée ! —
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Chanté par Marie HULO.
Keramborgne, 1855.



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