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YVES GUILLOU
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I
S’il vous plait, vous écouterez
Un gwerz nouvellement composé ;
Un gwerz nouvellement composé,
C’est à Yves Guillou qu’il a été fait.
Yves Guillou souhaitait le bonjour,
En arrivant chez le vieux Derrien :
— Bonjour et joie dans cette maison,
Jeanne Derrien où est-elle ?
— Jeanne est allée à l’aire-neuve,
Et je voudrais bien qu’elle n’y fût pas allée ;
Je voudrais qu’elle n’y fût pas allée,
À cause des Réchou ;
À cause des fils du Réchou,
Les plus méchants gentilshommes du pays.[1]
II
Le seigneur du Réchou disait
À Yves Guillou, dans l’Aire-Neuve :
— Yves Guillou, si vous m’aimez,
Vous me prêterez votre maîtresse ?
— Seigneur du Réchou, excusez-moi,
Car cette femme est mariée.
- ↑ Variante :
Le vieux Derrien disait
À sa fille Jeanne, un jour :
— Ma fille Jeanne, si vous m’aimez,
Vous n’irez pas à l’aire neuve.
— Se fâche qui voudra,
À l’aire-neure j’irai ;
S’il y a des sonneurs, je danserai
Avec mon doux ami Yves Guillou !