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Vous allez à la maison, moi, je n’irai pas,
Donnez de mes nouvelles à ma femme :
Dites-lui que si elle reprend mari,
Elle prenne un laboureur de terre ;
Elle prenne un laboureur de terre,
Avec un homme de mer elle est peu sûre ;
(Dites-lui) d’envoyer son fils à l’école
Et de prendre garde qu’il soit homme de mer ;
Et d’envoyer sa fille au couvent,
Il lui restera assez de bien.[1]
V
Jeanne Hélary pleurait,
Et ne trouvait personne pour la consoler ;
Et ne trouvait personne pour la consoler,
Si ce n’est ses matelots, qui le faisaient :
— Consolez-vous, Jeanne, ne pleurez pas,
Je vois votre mari qui revient ;
Je vois venir un navire neuf,
Et Jean L’Arc’hantec est dessus !….
Chanté par une Servante d’Auberge,
au bourg de Plestin. — 1864.
au bourg de Plestin. — 1864.
- ↑ Variante :
Jean L’Arc’hantec disait
À son petit page là, en ce moment :
— Petit page, si tu m’aimes,
Toi tu vas à la maison, moi je n’y vais pas ;
Toi tu vas à la maison, moi je n’y vais pas,
Fais mes compliments à ma femme.
Porte-lui ma chemise toute sanglante
Et dis-lui de la bien laver ;
Et dis-lui de la bien laver,
Avec les larmes de ses yeux.
Et dis-lui, si elle prend mari,
De prendre un laboureur de terre ;
De prendre un laboureur de terre,
Avec un homme de mer elle serait peu sûre :
Dis-lui de donner sa fille aînée
Au premier qui la lui demandera ;
Qu’elle ne fasse pas trésor [provision] de filles,
Elles ne sont pas bonnes pour se conserver :
Et qu’elle envoie son jeune fils à l’école,
Pour qu’il n’apprenne pas à être homme de mer :
Mais son fils aîné, je le sais bien,
Sera homme de mer comme son père :
Et (qu’elle envoie) sa jeune fille au couvent,
Il y a du bien assez à donner avec elle ;
Il y a du bien assez à donner avec elle,
Il y a dix-huit cents francs de rentes dans ma maison.
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Chanté par Marguerite Philippe
de la commune de Pluzunet — 1873.