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KERVÉGAN ET DES TOURELLES
Seconde version
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I

  Kervégan et des Tourelles
Sont amis depuis longtemps ;[1]

  Sont amis depuis longtemps,
Si ce n’est au sujet du vin et des femmes.

  Kervégan disait
À Des Tourelles, un jour :

  — Je vais au manoir de l’Eau (la Rivière ), en ce moment,
Pour demander la fille ainée.

  Des Tourelles disait
À Kervégan, là, en ce moment :

  — Ne sois pas traître à mon endroit ;
C’est pour moi qu’elle sera demandée.

II

  Les seigneurs souhaitèrent le bonjour,
En arrivant au manoir de l’Eau (de la Rivière).

  — Bonjour et joie dans cette maison,
La fille ainée où est-elle ?

  — Elle est dans la chambre de la tourelle,
Avec elle deux ou trois demoiselles.

  La fille ainée, quand elle entendit,
Descendit par l’escalier tournant ;

  Elle descendit par l’escalier tournant
Et dit à son père :

  — Prenez garde, mon père, à ce que vous avez fait,
Car pour Kervégan, je ne l’aurai pas ;

  J’aime mieux Des Tourelles
Que Kervégan avec tous ses biens.

  1. Cette version m’a été chantée sur un air différent de la précédente. Le couplet n’y est que de deux vers.