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III

  Le seigneur de La Lande disait
À sa mère, en arrivant à la maison :
— J’ai été à Ploumilliau
Et je voudrais n’y avoir pas été ;

  Et je voudrais n’y avoir pas été ;
Pour la somme de dix mille écus.
Oui, pour la somme de dix mille écus.
J’ai tué le seigneur de Pénanger.

  — Si tu as tué le seigneur de Pénanger,
Tu peux quitter le quartier ;
Tu peux quitter la contrée,
Car ils ne marqueront pas sur ta vie !

IV

  Les gentilshommes de Pénanger disaient
À Lanascol, un jour :
— Où est le traître De La Lande,
Pour qu’il vienne jouer de l’épée.

  Le palefrenier répondit
Aux gentilshommes, quand il les entendit :
— De La Lande n’est pas à la maison,
Je ne sais où il est allé.

  Quand les gentilshommes entendirent cela,
Ils coupèrent les têtes des arbres de l’avenue ;
Ils coupèrent les têtes des arbres de l’avenue,
Au déshonneur de De La Lande.


Chanté par Garandel,
surnommé compagnon l’aveugle. — Plouaret, 1844.