C’est pour vous avoir touché et aimé,
Cadet de Lesmeur, vous le savez bien.
— Tenez, Claudine, prenez cent écus,
Pour le nourrir, quand il sera né :
Tenez, Claudine, prenez cent écus de plus
Pour lui avoir une lisière ;
Pour lui avoir une lisière ;
Je donnerai un berceau et un tapis blanc.
— Et quand j’aurais douze enfants,
Tous à l’aventure, (enfants naturels),
Je les habillerais tous de satin blanc.
Et les enverrais à l’école en groupe ;
J’ai trois frères au service du roi,
Et ils auront leur congé sans tarder ;
Et alors je serai épousée,
Ou le Cadet de Lesmeur sera décapité.
Dix-huit Cabon et une bonne Cabonne
Ils étaient allant à Léon (St-Pol de) en une bande ;
Il n’y en avait aucun qui, pour le moins,
N’eût cinq mille écus de rente.
Le Cadet de Lesmeur disait,
Assis dans la prison de Léon :
— Faites rôtir un Cabon,
Assez de Cabons sont dans ce pays !
Louis Cabon répondit
Au cadet de Lesmeur, quand il l’entendit :
— Bien que nous soyons nommés Cabon,
Nous ne méritons pas d’être rôtis ;
Bien que Cabon, nous ne sommes pas des poules,
Et nous ne serons pas rôtis à la broche.
Le cadet de Lesmeur disait,
Assis dans la prison de Léon :