Seconde version.
— Bonjour à vous bergère sur la lande avec vos moutons ;
À qui a été faite cette jolie chanson que vous chantez ?
— Cette chanson a été faite à la princesse Le Guillou,
Qui est accouchée, il y a trois mois, environ….
La vieille princesse disait, dans sa chambre, à sa fille ainée,
— Seigneur Dieu, dit-elle, il y a désolation dans cette maison !
Je vois revenir à la maison le comte de Kervenno,
Voici sept ans qu’il n’était pas venu dans le pays ;
Il vient épouser la belle princesse Le Guillou,
Voici sept ans qu’il n’était pas venu dans le pays ;
Je le vois, il vient là-bas sur la grand’route,
Deux ou trois cents cavaliers marchent devant lui.
— Prenez, ma pauvre petite mère, prenez mes clefs,
Et donnez à ma sœur une partie de mes parures….
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— Apportez-moi ici, dit-elle, ma plus belle ceinture,
Pour que je sois propre et mince pour paraître devant lui ;
Apportez-moi ici, dit-elle, ma robe écarlate,
Afin que j’aille dans la salle, souffrir la mort, à l’instant…
— Bonjour à vous, bergère, avec votre robe écarlate,
Sous cette robe-là vous souffrirez douleur :
(Avec) Votre robe écarlate et vos dentelles d’argent,
Je vous prendrais pour la fille d’un paysan.
Dites-moi, ma douce, si ce que j’ai entendu dire est vrai,
Qu’il y a environ trois mois que vous êtes accouchée ?
— Que je fonde ici comme du beurre sur le plat,
Si j’ai jamais mis au monde ou fille ou fils :
Que je fonde ici, comme du beurre roussi.
Si j’ai jamais mis au monde ou fille ou fils !
- ↑ (1) Il y a ici une lacune pour la présentation de la jeune sœur.