Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 2 1874.djvu/292

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 277 —


IV

  Le seigneur de Pencrean souhaitait le bonjour,
En arrivant dans la maison :

  — Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Le seigneur de Boisgelin où est-il ?

  Il est là-bas, malade, sur son lit,
Et il ne permet à personne de lui parler ;

  Si terrible est sa maladie,
Qu’il ne permet à personne d’aller le voir.

  — Aujourd’hui d’ici je ne sortirai,
Avant que je ne lui aie parlé.

  — Seigneur de Pencréan, excusez-moi,
Mon frère de Boisgelin est décédé :

  Vous n’en direz rien à ma mère,
Car son cœur n’y résisterait pas…

  — Comment son cœur n’y résisterai t-il pas ?
Elle a bien eu le cœur de l’assassiner

V

  Le jeune archer souhaitait le bonjour
En arrivant dans la maison :

  — Méchante Le Rolland, préparez-vous,
Il faut venir avec moi à la prison.

  Alliette Le Rolland disait,
En arrivant sur la potence :

  — Si j’avais écouté ma servante, quand elle me disait,
J’aurais sauvé la vie à trois :

  À présent, je suis cause de la mort de trois,
De la mort de mes deux fils et de la mienne !


Chanté par Marguerite Philippe,
de Plouaret — Côtes-du-Nord