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MAURICETTE TEFETAOU
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I

Esprit-Saint, donnez-moi la grâce,
Et vous aussi, Sainte Vierge,
De (pouvoir) publier un malheur qui est arrivé ;
Je n’en parle qu’avec horreur !

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(Un gwerz) fait à Mauricette Tefetaou ;
Ils étaient tous les deux de Locmaria.

Cet homme était, de son métier
Marchand de fil, colporteur ;
Pour avoir changé de métier,
Ses mauvaises actions il ne changeait point ;

Ses mauvaises actions et sa méchanceté
Déplaisaient beaucoup à cette jeune fille.
— Parce que je suis tailleur,
Tu as du mépris pour mon métier.

— Excusez-moi, dit-elle, cela n’est pas,
Car je ne méprise aucun métier ;
Chaque honnête homme doit
Porter respect à son métier.

II

Un jour qu’elle était à garder les moutons de son père,
Elle ne songeait qu’à bien,
Quand arriva ce misérable,
Tenant son croc à peser (le fil).

— Tu consentiras, à l’instant,
Ou je te tuerai !
Mauricette lui répondit
Quand elle l’entendit parler de la sorte :

— J’aime mieux être tuée
Que consentir au péché :
Entre les bras de mon Dieu
Je mets ma virginité !