Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 2 1874.djvu/314

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 299 —


  La geôlière répondit
À François Le Calvez quand elle l’entendit :

  — Écrivez votre lettre quand vous voudrez,
Messager pour la porter ne manquera pas ;

  Messager pour la porter ne manquera pas ;
J’irai moi-même, si vous voulez.

III

  La geôlière disait,
En arrivant chez le vieux Jacob :

  Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Anne Jacob où est-elle ?

  Elle est dans la salle, à déjeûner,
Geôlière, allez la trouver.

  La geôlière disait
À Anne Jacob, en la voyant :

  — Prenez un siège et asseyez-vous,
Voici une lettre, lisez-la ;

  Voici une lettre, lisez-la,
C’est François Le Calvez qui l’a écrite.

  — Y en eût-il dix,
Je les lirais toutes, debout.

  La lettre n’était pas bien ouverte,
Qu’elle avait les larmes aux yeux ;

  La lettre n’était pas à moitié lue,
Qu’elle était toute trempée entre ses mains.

  Anne Jacob disait
À son garçon d’écurie, ce jour-là :

  — Sellez-moi ma haquenée.
Afin que j’aille faire une promenade ;

  Ferrez-le de laiton blanc,
Et mettez-lui une bride d’argent en tête.