La geôlière répondit
À François Le Calvez quand elle l’entendit :
— Écrivez votre lettre quand vous voudrez,
Messager pour la porter ne manquera pas ;
Messager pour la porter ne manquera pas ;
J’irai moi-même, si vous voulez.
La geôlière disait,
En arrivant chez le vieux Jacob :
Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Anne Jacob où est-elle ?
Elle est dans la salle, à déjeûner,
Geôlière, allez la trouver.
La geôlière disait
À Anne Jacob, en la voyant :
— Prenez un siège et asseyez-vous,
Voici une lettre, lisez-la ;
Voici une lettre, lisez-la,
C’est François Le Calvez qui l’a écrite.
— Y en eût-il dix,
Je les lirais toutes, debout.
La lettre n’était pas bien ouverte,
Qu’elle avait les larmes aux yeux ;
La lettre n’était pas à moitié lue,
Qu’elle était toute trempée entre ses mains.
Anne Jacob disait
À son garçon d’écurie, ce jour-là :
— Sellez-moi ma haquenée.
Afin que j’aille faire une promenade ;
Ferrez-le de laiton blanc,
Et mettez-lui une bride d’argent en tête.