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II

  Le Seigneur Prinsaüs souhaitait le bonjour,
En arrivant dans la maison :
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
N’a-t-on point besoin de mercerie ?

  Une bordure d’or ou une bordure d’argent,
Ce qui sied aux jolies filles ?
La petite servante, du coin du feu,
Répondit aussitôt :

  — On n’a pas besoin de mercerie :
Ce panier-là a encore été ici aujourd’hui ;
Ce panier-là a encore été ici, aujourd’hui,
C’est ici le panier du petit mercier !

  Et lui de sortir de la maison,
En mettant son doigt sur son nez ;
Il sort alors de la cour,
Et va se cacher dans le courtil.

III

  Le coq n’avait pas chanté (pour annoncer) le jour,
Qu’il y avait du nouveau dans le pays ;
Sept archers étaient arrivés de Rennes,
Pour emmener le seigneur en prison.

  Le seigneur Prinsaüs disait,
En passant par Pédernec….[1]
Quand il passa par Pédernec,
Il demanda une bouteille d’eau-de-vie.

  Quand il eût bu son eau-de-vie,
Il fit ses adieux à l’hôtesse :
— Hôtesse, je vous dis adieu.
Quand j’aurai de l’argent, je vous paierai.

  Le seigneur Prinsaüs disait
Aux habitants de Pédernec, ce jour-là :
— Si jamais je reviens dans mon pays,
Habitants de Pédernec, je vous causerai de la douleur ;


  1. Il y a, probablement une petite lacune.