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LE CLERC DE PLOURIN
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I

  Un jeune clerc de Plourin
A désiré se faire capucin ;
Il a désiré se faire capucin,
Dans le grand couvent, le couvent de Perhet.

  Cruel eût été de cœur celui qui n’eût pleuré,
S’il eût été dans la ville de Huelgoat,
À voir la terre mouillée
(Par les larmes) du clerc qui faisait ses adieux.

  — Adieu, ma mère, adieu, mon père,
Adieu à la ville de Huelgoat ;
Adieu à la ville de Huelgoat,
Et bonne chance à mes sœurs.

  À mes frères je ne fais pas mes adieux,
Ils viendront me voir au couvent ;
Ils viendront me voir au couvent,
Au grand couvent, le couvent de Perhet.

  — Mon fils, si vous aviez été prêtre,
Vous auriez fait notre bonheur,
En vous voyant, le dimanche, faire le tour du cimetière,
À la procession de la grand’messe.

  — Etre prêtre est une grande charge,
C’est un métier dangereux ;
C’est un métier dangereux,
Mieux vaut être religieux.

II

  Son père et sa mère disaient
En arrivant dans la ville de Nantes :
— Où est le grand couvent par ici ?
J’y ai un fils clerc ;