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  Mais voilà que bientôt après
Robert cassa le bras du fils d’Hubert.
Le fils d’Hubert ne manqua pas
D’aller le dénoncer au prêtre.

  — Je saurai, dit Robert, vous empêcher
De me corriger ; vous ne le ferez point !
Et il tira son couteau,
Et tua le saint homme !

  Quand Robert marchait sur la rue,
Les pavés tremblaient des deux côtés ;
Il n’y avait personne dans la ville de Rouen
Qu’il ne renversât tous, petits et grands.

  De là il se rendit ensuite
Dans une forêt appelée Guibré,
Où il y avait une bande
De voleurs et de brigands.

II

  Un jour, voyant un pâtre
Qui gardait ses moutons près de la ville ;
Qui gardait ses moutons près de la ville,
Il alla et il l’appela.

  — Je n’ose m’approcher de vous,
Il y a du sang sur vos habits ;
Si vous vouliez être un saint homme,
Un serviteur fidèle de Dieu,

  Vous seriez, un jour, pardonné,
Et vous auriez votre part de la joie (éternelle).
— La bénédiction de Dieu soit avec toi, pâtre,
Tu parles comme un ange ;

  Voici, pour te remercier,
Cinquante louis d’or, dans une bourse ;
Je ne désire rien autre chose
Que voir mon père et ma mère.

  — Ton père et ta mère tu les verras aujourd’hui
Dans la ville de Rouen, sur le pavé.
Dans la ville de Rouen quand il est arrivé,
Il a rencontré son père et sa mère ;